Qui sont les réfractaires au changement ?

Posté le 15 juin 2022 par
Gaël Guéret, Consultante associée The Myers-Briggs Company

Ou plutôt, existent-ils réellement ?
Réponse à l’aide d’une approche objective de l’humain.

 

Le bruit court qu'il y aurait des personnes allergiques au changement. On les repère vite car elles disent souvent « Ça ne fonctionnera pas ! »

Nos clients qui portent les transformations dans l’entreprise en témoignent : « C’est exaspérant d’entendre ces personnes qui annoncent d’emblée que « c’est impossible » ou que « ça ne marchera pas », surtout quand on voit l’impérieuse nécessité d’évoluer rapidement et l’énergie positive dont nous avons besoin ! »
 
Ces fameux « réfractaires » ou « déçus du système » existent-ils ainsi réellement ? Ou sommes-nous en proie à une distorsion de la perception qui nous empêche de voir une réalité plus large ? Cette distorsion pourrait bien nous faire passer à côté de ressources incontournables pour la réussite des projets…
refractaire au changement

En effet, faisons un point...

Et si cette apparente opposition était un signe d’un besoin essentiel non nourri ?
 
Plus spécifiquement, nous pouvons nous interroger ainsi :
De quelles informations avons-nous besoin pour comprendre l’intérêt d’un changement et nous y engager ?
Et bien, il est probable que si nous interrogeons les personnes autour de nous, nous verrons que les informations qui leur inspirent spontanément confiance sont très différentes et surtout qu’elles n’ont pas besoin des mêmes informations que nous…

C’est Carl Jung qui a mis en évidence que nos préférences en termes de collecte d’informations sont la cause de bien des malentendus. 
 
Décoder l’impact de ces préférences permet aux leaders de mieux se faire entendre des autres en apprenant à parler à leurs besoins. Ces décodages sont au cœur de l’entreprise apprenante et qui permet d'arrêter de se focaliser uniquement sur les aspects visibles en intégrant l’intangible qui est, souvent, la vraie cause des dysfonctionnements. 

Décodage

« Ça ne marchera pas » est souvent l’expression d’une intention positive : permettre la réussite de l’entreprise par une contribution pragmatique et opérationnelle… en soulevant tous les écueils concrets dès qu’ils sont perçus. 
 
Pour ces personnes, dites de préférence Sensation, le besoin est d’investir leur énergie dans un projet sur lequel elles ont suffisamment de données pour établir qu’il est justifié. Pour se projeter, elles ont besoin de voir concrètement à quoi le changement va ressembler et comment il peut être mis en place de façon réaliste. 
 
Ce n’est pas qu’ils manquent de vision ou de maturité, comme cette distorsion pourrait nous amener à l’interpréter. C’est qu’ils construisent leur vision sur la base d’une compréhension concrète et étayée de la situation d’aujourd’hui. 
 
Leur façon de se mettre au service du projet, en questionnant immédiatement ses aspérités pratiques, peut être mal interprétée par les personnes qui préfèrent l’iNtuition. Au contraire, celles-ci vont typiquement chercher d’emblée à :

Combien irritant pour eux les fameux « Ça ne marchera pas ! » et les nombreuses demandes de détails en amont de phase. Combien rassurant pour eux de réaliser qu’en s’ouvrant plus à ces apparents contradicteurs, ils peuvent trouver chez eux un support opérationnel exceptionnel (leur parfait complément en réalité), au travers d’une préparation et d’une exécution souvent impeccablement minutieuses et soignées. 

 

Astuce #1 :

Face à une personne qui annonce « Ça ne marchera pas », quelques questions qui pourraient nous être utiles de formuler : 

Astuce #2 :

Pour nous-même :

Vous avez des questions sur l'utilisation de ces préférences au sein des équipes ou des organisations ? Rendez-vous le 27 octobre 2022 :

Webinaire MBTI | 27 octobre 2022

 

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